Le parc bâti français représente environ 43% de l'énergie globale consommée, notamment à cause du chauffage des bâtiments mal isolés. Afin d'atteindre ses objectifs de neutralité carbone, la France doit posséder un patrimoine immobilier de niveau Bâtiment Basse Consommation (BBC) d'ici 2050. Pour ce faire, il est nécessaire d'accélérer les rénovations performantes.
Au-delà de l'aspect économique, sanitaire et de confort, les rénovations performantes contribuent à agir contre la précarité énergétique, « la première des priorités » selon France Stratégie.
Des aides déjà mises en place ont permis d'accélérer cette transition. Elles sont calculées en fonction du gain énergétique et du revenu des ménages afin d'encourager les rénovations ambitieuses auprès des populations les plus modestes. Le dispositif MaPrimeRénov' intègre également l'ingénierie des travaux afin d'optimiser la performance globale des bâtiments.
Avec plus de 700 000 logements performants à rénover d'ici 2030, en bénéficiant de financements publics et privés optimisés, le défi est immense. De nombreux acteurs sont concernés : il faut mobiliser les ménages, obtenir des financements, faire appel à des professionnels du bâtiment…
Dans ce contexte, l'ADEME, a publié un nouveau rapport « Financer la rénovation énergétique performante des logements » en s'appuyant sur le travail d'experts. Les propositions de politiques publiques, à plus ou moins long terme, émises dans cette étude ont pour objectif d'accélérer les rénovations performantes des logements français en conservant l'efficacité des fonds publics.
Aujourd'hui, en France, 7 millions de maisons individuelles (en résidence principale), sur un total de 16,5 millions, sont énergivores : plus de 40% d'entre elles ont une étiquette DPE E, F ou G. L'objectif est désormais d'accélérer les rénovations énergétiques performantes, en évitant de trop grandes conséquences sur le budget des ménages.
Les principales propositions du rapport sont :
En France, le parc immobilier compte 740 000 copropriétés dont 9,7 millions de logements. Il ne reste pas moins de 41% du parc de logements collectifs en classes E à G. Cependant, une des particularités des copropriétés est sa gouvernance multiple gérée par le syndicat des copropriétaires. Celui-ci regroupe plusieurs ménages qui doivent convenir ensemble d'un programme de travaux unique.
Les principales propositions visent à :
Les logements sociaux représentent 14% des logements français dont une majorité de collectif. En 2016, selon l'Union Social pour l'Habitat, 34% des locataires possédaient des ressources inférieures au seuil de pauvreté, ceux-ci sont donc davantage touchés par la précarité énergétique. Néanmoins, les bâtiments du parc locatif social sont plus récents et donc plus économes en énergie que la moyenne du parc de logement français. En 2019, on comptabilisait 4% de passoires thermiques au sein des logements sociaux contre 17% au sein des résidences principales.
Les principales propositions sont :
Plusieurs propositions transverses sont également soumises :
Des recommandations établies spécifiquement pour les Outre-Mer sont également formulées dans ce rapport. Pour en savoir plus sur les autres propositions de l'ADEME, vous pouvez télécharger leur étude gratuitement : Financer la rénovation énergétique performante des logements - La librairie ADEME