Le Décret Tertiaire pousse les acteurs à explorer des solutions innovantes et efficaces. Parmi celles-ci, l'autoconsommation énergétique se révèle être un levier puissant pour diminuer les consommations et progresser concrètement vers l'atteinte de ces cibles.
L'autoconsommation consiste à produire sa propre énergie (généralement via des panneaux photovoltaïques) et à la consommer directement sur place. Ce mode de production et de consommation localisé a un impact direct et significatif sur la réduction de la consommation d'énergie finale pour plusieurs raisons :
Le principe fondamental de l'autoconsommation est de substituer une partie de l'énergie habituellement achetée auprès du réseau public par une énergie produite localement et consommée instantanément ou stockée pour une utilisation ultérieure. Chaque kilowattheure (kWh) autoconsommé est un kWh en moins prélevé du réseau, ce qui se traduit directement par une baisse de la consommation d'énergie finale mesurée. C'est ce critère de consommation finale qui est au cœur des objectifs du Décret Tertiaire.
En consommant l'énergie produite sur site, on minimise les pertes liées au transport et à la distribution de l'électricité sur le réseau. De plus, dans le cadre de l'autoconsommation collective, la mutualisation de la production et des besoins entre plusieurs consommateurs permet d'optimiser l'utilisation de l'énergie renouvelable produite, réduisant ainsi le gaspillage et maximisant l'impact sur la consommation globale du collectif.
L'énergie autoconsommée vient directement en déduction de l'énergie achetée sur le réseau pour le calcul de la consommation d'énergie finale servant de base à l'atteinte des objectifs réglementaires. Ainsi, un bâtiment ou un ensemble de bâtiments pratiquant l'autoconsommation verra sa consommation d'énergie finale diminuer, améliorant sa performance énergétique globale et facilitant la progression vers les seuils de -40%, -50% ou -60%.
L'installation d'un système d'autoconsommation sensibilise les occupants et les gestionnaires des bâtiments à leur consommation énergétique. La visibilité de la production et de la consommation en temps réel peut encourager des comportements plus économes et inciter à l'optimisation des usages énergétiques, renforçant ainsi l'efficacité de la démarche d'autoconsommation pour atteindre les objectifs du Décret Tertiaire.
Le décret prévoit deux méthodes pour se mettre en conformité : soit une réduction relative, exprimée en pourcentage par rapport à une année de référence, soit le respect d’une consommation maximale fixée en valeur absolue, exprimée en kWh par mètre carré et par an. Cette seconde option est particulièrement utile pour les bâtiments les plus énergivores, comme les immeubles anciens ou présentant des contraintes techniques fortes.
Dans ce cas, la production photovoltaïque devient un levier efficace. En installant des panneaux solaires en autoconsommation, un bâtiment peut significativement réduire sa consommation d'énergie issue du réseau. L’installation de panneaux solaires en autoconsommation permettrait de réduire cette consommation et de respecter ainsi le plafond imposé par le décret. L'énergie produite et consommée sur place vient en déduction de la consommation totale mesurée. Pour des sites où la réduction de consommation proprement dite s’avère complexe ou coûteuse, la production locale d’énergie offre une alternative concrète et rentable pour atteindre les objectifs réglementaires. De plus, elle contribue à la transition énergétique et à la valorisation du patrimoine immobilier.
Le Décret Tertiaire impose la mise en place d’un plan d’actions visant à améliorer la performance énergétique des bâtiments concernés. Ce plan peut inclure des mesures comme l’isolation thermique, le pilotage et l’optimisation de l’énergie (Energy Management) ou la sensibilisation des usagers. L’installation de panneaux photovoltaïques s’inscrit pleinement dans cette démarche en tant que solution de production d’énergie renouvelable.
Adopter une telle solution démontre l’engagement des propriétaires ou des exploitants dans une stratégie proactive de transition énergétique. Ce choix est également facile à valoriser lors des bilans de suivi, notamment dans les déclarations faites sur la plateforme OPERAT, où les actions mises en œuvre sont détaillées chaque année. De plus, cette initiative peut être soutenue financièrement grâce à des dispositifs comme la prime à l’autoconsommation versée par EDF OA ou encore des subventions régionales.
Avoir recourt au photovoltaïque constitue aussi un investissement visible et porteur d’une image positive pour l’entreprise ou la collectivité concernée. Cela renforce la dimension RSE de la structure, tout en offrant un avantage concurrentiel en matière de communication externe.
La plateforme OPERAT est au cœur du dispositif de suivi du Décret Tertiaire. Chaque année, les gestionnaires de patrimoine y déclarent la consommation d’énergie finale de leurs bâtiments. L’énergie produite et autoconsommée sur place vient directement en déduction de ces consommations. Les actions mises en œuvre, comme l’installation de panneaux photovoltaïques, peuvent également y être mentionnées, renforçant ainsi la transparence et la crédibilité de la démarche engagée.
Avec la loi APER, de nouvelles obligations s’ajoutent au cadre du Décret Tertiaire. Les parkings de plus de 1 500 m², qu’ils soient neufs ou existants, doivent désormais être équipés d’ombrières photovoltaïques couvrant au minimum la moitié de leur surface. Ce dispositif permet d’exploiter intelligemment ces espaces en produisant de l’électricité verte, tout en améliorant le confort des utilisateurs grâce à l’ombre apportée aux véhicules stationnés.
Par ailleurs, les bâtiments neufs de plus de 500 m² doivent intégrer soit un système de production d’énergie renouvelable, soit une solution de végétalisation. Ces exigences peuvent être perçues comme une contrainte, pourtant elles représentent bien une opportunité de générer une partie de son électricité, de réduire les factures énergétiques et de se prémunir contre la hausse des prix de l’énergie.
Même si le Décret Tertiaire se concentre sur la consommation d’énergie finale, la tendance actuelle est de plus en plus orientée vers la réduction de l’empreinte carbone. Installer des panneaux photovoltaïques sur un bâtiment tertiaire contribue directement à la décarbonation, en remplaçant une électricité encore partiellement issue d’énergies fossiles par une énergie verte et renouvelable .
Cette démarche s’inscrit parfaitement dans une politique de performance ESG (Environnement, Social, Gouvernance). Pour les entreprises soumises à des obligations de reporting extra-financier, comme la CSRD, la production photovoltaïque est un levier fort. Elle améliore la notation RSE, peut attirer des investisseurs sensibles aux critères environnementaux et rassurer des clients ou donneurs d’ordre soucieux de la responsabilité sociétale de leurs partenaires.
L’installation de panneaux photovoltaïques ne doit pas être pensée comme une solution isolée. Pour en maximiser les effets, il est nécessaire de l’intégrer dans une stratégie globale d’optimisation énergétique. Cela passe par un renforcement de l’isolation thermique, le remplacement des systèmes d’éclairage par des LED, l’optimisation des équipements de chauffage et de climatisation, ainsi que la mise en place de systèmes de Gestion Technique du Bâtiment (GTB). Le rôle d’un Energy Manager peut aussi s’avérer déterminant pour piloter cette transformation.
Adopter une approche intégrée permet non seulement de respecter plus facilement les objectifs imposés par le Décret Tertiaire, mais aussi de réduire durablement les coûts énergétiques, tout en améliorant le confort des occupants et en valorisant l’image environnementale de l’entreprise ou de la collectivité.
Le photovoltaïque est un levier clé pour répondre aux exigences du Décret Tertiaire.
Pour accompagner cette démarche, ALTERESCO, filiale du groupe ALTYN, propose des solutions clé en main de réhabilitation énergétique et environnementale. Spécialiste des projets complexes, ALTERESCO intègre des technologies renouvelables comme le solaire, la biomasse ou la géothermie, en s’engageant sur la performance avec des offres de Conception-Réalisation, de Garantie de Performance Énergétique Réelle (GPE-R) ou d’exploitation-maintenance.
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